HRH Tristan BATHOR

King of Mongolia

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GENEALOGY HRH TRISTAN BATHORY

GÉNÉALOGIE HRH TRISTAN BATHORY ECSED SOMLYO

Synthèse filiation en forme d’octaèdre (losange en trois dimensions)
Diviser pour mieux régner était l’objectif premier des Bathory. Ainsi, deux branches, Ecsed et Somlyo, furent créées au début du XIVe siècle par Jean (János) Bathory Somlyo et Luc (Lökös) Bathory Ecsed. Ces deux branches ont respectivement élargi leur emprise sur la Transylvanie, La Bohême, la Pologne, la Hongrie, etc.

Malgré cette division en deux branches distinctes, des passerelles de pouvoir, des pontages religieux et politiques, voire même des accords implicites, étaient instaurés afin d’assurer lacontinuité stratégique engendrée par le patriarche Briccius (Bereczk) Bathory.

En pleine Renaissance, plus précisément en 1553, date du mariage de Georges (György) Bathory Ecsed avec sa cousine Anne Bathory Somlyo, un mouvement contraire à la diffusions’opérait : réunir au maximum les deux branches Ecsed et Somlyo des multiples descendants des Bathory dans le but de s’octroyer et de consolider l’hégémonie unique et pour que perdure un légataire digne de conjuguer l’héritage écrit transmis par un seul ascendant.

En effet, les dynasties de l’Europe de l’Est risquaient de s’effilocher. La dynastie Bathory, largement dispersée, risquait aussi de perdre sa structure initiale. Il fallait à n’importe quel prix sauvegarder la descendance du nom, des titres, de la lignée: bref, à l’instar du patriarche Briccius (Bereczk) Bathory, réduire les deux branches à une seule racine Bathory Ecsed Somlyo.

La fin justifiait les moyens les plus « sanglants »: mariages consanguins, pactes incestueux, guerres familiales et fratricides, éliminations systématiques des non-mâles, disparitions inopinées, etc.

S.A.R. Tristan Jacques Jean Daniel (Gillot) Bathory Ecsed Somlyo est le dernier et uniquedescendant de cette dynastie. Il est l’ultime point de convergence de la structure octaédrique, initiée par le patriarche des Bathory.

Commentaire

Note préliminaire :

– Les dates qui figurent dans le premier tableau généalogique ne donnent point les moments de naissance ni de décès ; elles proposent des repères temporels d’activités connues pour chaque descendant. La date de naissance est explicitée par le signe «°», celle de la mort par le signe «†».

– Les lignes horizontales représentent les liens de parenté directe (frère ou sœur)

– Les flèches verticales représentent une descendance directe (de père en fils)

– « Grand argentier » de Transylvanie est l’ancienne appellation de nos actuels ministres des Finances et « voïvode » (du serbo-croate « voi » exercice et « voditi » dirigeant) signifie « haut dignitaire, dirigeant d’un pays »

– Les noms des villes sont cités parfois en roumain, parfois en hongrois

– Les liens du Roi Bathor, de la vallée de l’Indus, avec la Horde d’Or, et de Batu Khan (1242 – 1255) avec Briccius (Bereczk) Bathory, feront l’objet d’une étude ultérieure.

– Briccius (Bereczk) Bathory

L’activité du patriarche des Bathory se place entre 1277 et 1302. Avec ses frères Georges et Benoît, il prit part à la campagne de 1276 en Croatie, puis à la journée de Marchfeld (1278) ; lors de cette campagne il fut victime de trois blessures graves. En récompense de leurs services rendus à la bataille de Marchfeld, les trois frères reçurent en donation, de Ladislas IV, les domaines de leur beau-frère Langeus (Lángos) Vajvodafia, mari de leur sœur Catherine (celui-ci étant mort sans laisser d’héritier mâles.) Ces domaines étaient Ábrány et Báthor (actuellement Nyir- Báthor et Kis- Báthor) dans le comitat de Szabolcs (contigu au comitat de Szatmár). Une charte du 30 novembre 1299 le mentionne comme le “szolgabiró” (judex nobilium) du comitat de Szatmár.

Frère : Georges I (1279-1307)

Frère : Benoît I (le Rouge) (1278-1371)

Frère : Hodos (1277-1279)

Sœur : Catherine (1270-1311) épouse Langeus (Lángos) Vajvodafia.

Son épouse : prénom ? fille d’un “Comes” Markward (Morhát). Elle lui apporta

en dot les domaines de Kupa et de Szintye, dans le comitat de Zaránd.

1. fils : André

2. fils : Nicolas

3. fils : Luc

4. fils : Jean

1. André Bathory, fils aîné de Briccius, se voua au sacerdoce, fut en 1322 chanoine lecteur de Nagyvárad, doyen de Bude en 1326, évêque de Nagyvárad en 1329 et mourut en 1345. Son nom reste attaché à la fondation du béguinage de Nagyvárad ainsi qu’à la reconstruction de la cathédrale. En 1330 il fut envoyé par le roi Charles à Naples comme ambassadeur ; on le retrouve en 1332 dans la suite du roi en cette même ville.

2. Nicolas Bathory († avant 1373), le second fils de Briccius, figure de 1322 à 1350 dans certains documents de propriété ; on le retrouve en Transylvanie dans la suite du prince Etienne.

3. Luc Bathory Ecsed (1312-1330), troisième fils de Briccius, fondateur de la branche Ecsed. Très important propriétaire terrien, il prit part à la bataille de Rozgony en 1312, puis en 1316, comme partisan de Charles-Robert, avec ses frères, à la campagne contre le palatin rebelle Jacques Kopasz. C’est à cette occasion qu’il reçut en donation le château d’Ecsed, en récompense de ses services.

4. Jean Bathory Somlyo (1312-1349/50), dernier fils de Briccius, fondateur de la branche Somlyo.

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Branche Bathory Ecsed

– Luc Bathory Ecsed.

1. fils : Benoît (1334-1347)

2. fils : Pierre (1345-1366) chanoine de Nagyvárad

– Pierre Bathory Ecsed.

1. fils : Briccius

2. fils : Jean (1377-1415)

– Jean Bathory Ecsed.

1. fils : Benoît (1409 †1419/20

2. fils : Thomas (1409-1431)

a) fille : Elisabeth (1443)

b) fille : Potentiana (1445-1462)

c) fille : Véronique (1445-1478)

d) fils : Jean (1431)

3. fils : Michel (1409-1421) épouse Catherine

4. fils : Jean (1409-1427)

5. fils : Barthélemy (1409 †1432)

6. fils : Etienne (†11/11/1444) grand argentier

7. fille : Ursule

– Etienne Bathory Ecsed.

1. fils : Jean (1431)

2. fils : André (1445-1495) grand argentier

3. fils : Etienne (1445 †1493) grand argentier, judex curiae et

voïvode de Transylvanie

4. fils : Pierre (1445)

5. fils : Paul (1445-1490)

6. fils : Ladislas (1445-1477) grand argentier

7. fils : Nicolas (1445 †1506) évêque de Szerém et de Vácz

8. fille : Catherine (1474-1480)

9. fille : Marguerite (1461-1464)

– André Bathory Ecsed.

1. fils : Etienne (1490 †3/5/1530) épouse Anne (†jeune)

2. fils : André (1490-1534) grand argentier depuis 1527

3. fils : Georges (1490-1531) grand écuyer

4. fille : Elisabeth (1476)

5. fille : Madeleine († avant 1519)

– André Bathory Ecsed.

1. fille : Claire

2. fils : Jean († jeune)

3. fils : Etienne († jeune)

4. fils : Ladislas († jeune)

5. fils : André (Bonaventure) (†4/10/1566) grand argentier et

voïvode de Transylvanie

6. fils : Georges (1552-1570)

7. fils : Nicolas († fin 1584) judex curiae

– Georges Bathory Ecsed épouse en 1553 Anne Bathory Somlyo (1539-1570)

1. fils : Etienne Bathory Ecsed Somlyo (°1555 †25/7/1605) judex curiae

2. fille : Erzsébeth (Elisabeth) Bathory Ecsed Somlyo (°7/8/1560 †21/8/1614)

3. fille : Sophie († avant 1605)

4. fille : Claire († avant 1605)

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Branche Bathory Somlyo

– Jean Bathory Somlyo. Il prit également part à la bataille de Rozgony en 1312. Par la suite, il combattit sous Dózsa de Debrecen contre les Borsa, et, en Transylvanie, contre le rebelle Moys. En 1319 il prit part à la guerre contres les serbes et se distingua sous les murs de Macsó et de Kolubár. Lors de la révolte des fils Tamás, de la famille des Borsa, il était le capitaine du château de Gilvács pour l’héroïque défense duquel il reçut en 1328 le domaine d’Ujfejérto, enlevé aux fils rebelles du ban Lothárd, de la famille Guth-Keled. De 1329 à 1331 il fut le chef du comitat de Szilágy et de 1332 à 1341, celui du comitat de Szatmár, aussi celui du comitat d’Arad. Son nom apparaît une dernière fois dans un acte du 17 octobre 1349 ajournant le jugement dans une affaire concernant le monastère de Sárvár. Le 1 mai 1350, date du jugement, il était déjà décédé.

Son épouse : (prénom ?) Marcali, de la famille des Pécz.

1. fils : Ladislas (1330-1573)

2. fils : Georges (1350-1375) mentionné pour la première fois en 1350, on le retrouve en Italie, dans la suite du roi Louis, en 1356. Il figure dans les chartes jusqu’aux 27 juillet 1373, soit seul, soit avec ses frères et d’autres parents, dans des affaires de propriété foncière.

a) fils : Jean figure dans les chartes de 1362 à 1414.

b) fille : (prénom ?) qui épouse Nicolas Várdai, de la famille Guth-

Keled. Veuve en juillet 1373.

3. fils : Etienne (1353-1366) : Il entra dans l’Eglise et figure en divers documents de 1353 à 1366. C’est le 15 avril 1366 qu’il y est mentionné pour la dernière fois. Chanoine de Nagyvárad, il avait la dignité de grand-doyen de Homrogd. Ce document se rapporte à sa vigne de Kereksomlyó, dont il fait donation à un couvent.

– Ladislas Bathory Somlyo. Mentionné dans un document du 1° mai 1350 ; il est le chef du comitat de Scabolcs (contigu au comitat de Szatmár) du 30 janvier 1353 au 8 mai 1357, mais en outre, il est officier de la garde royale (1° mai 1355). En 1353 nous le trouvons en Transylvanie auprès du roi Louis. En 1356, il guerroie en Italie avec son frère George et son neveu Pierre Bathory Ecsed (1345-1366). En 1373 il est encore mentionné dans un document. En 1378, il n’est plus en vie.

Son épouse : Anna Megyesaljai, fille de Maurice Megyesaljai, de la maison de Pok ; elle reçoit de son frère Simon son “quartier” comprenant, entre autres, le domaine de Somlyo (Szilágysomlyo) dans le comitat de Kraszna. En novembre 1355, elle cède à son tour la moitié de ce domaine à ses trois fils, et l’autre moitié à ses trois filles.

1. fils : Stanislas (1355-1390)

2. fils : Ladislas (1355)

3. fils : Georges (1355-1394)

a) fils : Jean (1409-1430)

x)) fils : Georges (1431 †1434)

y)) fils : Michel (1431)

z)) fils : Ladislas (1431-1435)

b) fils : Antoine (1409 †1424)

x)) fille : Ursula (1428)

y)) fille : Elisabeth (1428-1467)

z)) fille : Potentiana (1428)

c) fils : Barnabé (1408-1428)

4. fille : (prénom ?) (1378) épouse Michel Csicseri

5. fille : (prénom ?) (1378) épouse Nicolas, fils de Bodiszló Gradeczi

6. fille : Elisabeth (1378-1415) épouse Grégoire, petit-fils du Palatin Dózsa de

Debreczen

– Stanislas Bathory Somlyo

1. fils : Ladislas (1438-1449)

2. fils : Georges (1449)

3. fils : Etienne (1405-1452)

4. fils : Jean (1414)

– Etienne Bathory Somlyo. Mentionné dans les actes de 1404 à 1452, il se maria deux fois. Sa première femme était Dorothée Várdai, sa seconde Ursule Turóczi Tótprónai. De ces deux mariages naquirent quatorze enfants parmi lesquels Jean et Etienne qui fondèrent une branche spéciale (cadette), celle des Szaniszlófi (que nous ne développerons pas ici), tandis que la branche principale était continuée par son fils Nicolas.

1. fils : Ladislas (1438-1449)

2. fils : Georges (1431)

a) fils : Antoine (1484)

3. fils : Pierre (1431)

4. fils : Mathieu (1431)

5. fils : Nicolas (1462-1500)

6. fils : Dominique I († jeune)

7. fils : Gérard (1476)

8. fils : Dominique II (1476-1498) abbé de Jászó

9. fille : Véronique

Branche cadette Szaniszlófi,

10. fils : Jean (1462-1500)

11. fille : Anne (1460)

12. fils : Hedwig († avant 1476)

13. fille : Marguerite (1470)

14. fils : Etienne (1462-1517)

– Nicolas Bathory Somlyo. Mentionné dans les documents de 1462 à 1500, il se maria deux fois, d’abord avec Barbe Kázméri et ensuite avec Sophie Bánfi de Losoncz. Ses deux femmes lui donnèrent ensemble sept enfants.

1. fils : Etienne (°1477-1534)

2. fils : Maurice († jeune)

3. fils : Barthélemy (1536) comes de Szatmár

4. fils : Nicolas (1500) membre de la Société romaine du Saint-Esprit.

5. fille : Catherine (1552) épouse Laszlo Sarmassagi de Gliecka

6. fille : Elisabeth

7. fille : Barbe

– Etienne Bathory Somlyo. Le « Vajda ». Il est mentionné en 1500, avec son père et son frère Nicolas, comme membre de la Société romaine du Saint-Esprit. En 1528, il est sous-voïvode de Transylvanie, et en 1526 châtelain de Munkács. Après la bataille de Mohács, nous le trouvons dans le parti de Jean Szapolyai dont il est un inébranlable fidèle. C’est à lui que Jean Szapolyai doit lapossession de la Transylvanie presque entière. Voïvode de Transylvanie en 1526, il meurt après le 17 mars 1534.

Son épouse : Catherine Telegdi (°1492 †1547)

1. fils : André (†7/15/1563)

son épouse Marguerite Malját de Fogaras

a) fils : Gabriel (jeune)

b) fils : Balthasar († 11/9/1594)

x)) fille : (prénom ?) (°†1594)

c) fils : le Cardinal André (†3/11/1599) cfr. infra

d) fils : Etienne (†24/2/1601) Il se distingua dans la carrière des

armes. Il mourut le 24 février 1601, capitaine de Várad.

Epouse en première noce : Suzanne Bebek Pelsóczi

x)) fils : Gabriel (°15/8/1589 †27/10/1613)

cfr. infra

y)) fille : Anne (°1594 † après 1636)

Epouse en seconde noce : Sophie Kostka

z)) fils : André († vers 1635) Celui-ci ne joua pas un

grand rôle dans la vie publique. Après la mort de son père, il partit pour la

Pologne avec sa mère Sophie Kostka. En 1629 il aurait conçu le projet de s’emparer de la Transylvanie avec l’aide de l’empereur et des Polonais. Il mourut vers 1635.Son épouse Anne Zakrzewska (†28/3/1658) lui donna une fille Sophie (°1629 †14/6/1680), qui épousa le 3 février 1643 George Rákóczy (†17/6/1660).

e) fille : Elisabeth († avant 1600)

2. fille : Catherine (1516)

3. fils : Nicolas (1516)

4. fille : Sophie épouse Démétrius Csáki de Körösszeg

5. fille : Anne (1539-1570) épouse en 1° noce Gaspard Drágfi de Béltek

épouse en 2° noce Antoine Drugeth Homonnai

épouse 3° noce Georges Bathory Ecsed (1552-1570)

6. fille : Elisabeth (1557 †1562) épouse en 1° noce Louis Pekri de Petrovina

épouse 2°noce Ladislas Kerecsényi de Kányaföld

7. fils : Christophe (°1530 †27/5/1581) cfr. infra

8. fils : Etienne I (István) (°27/9/1533 †12/12/1586) cfr. infra

La Transylvanie

Au cours des XIIIe et XIVe siècles, la Transylvanie donne naissance à une société féodale structurée en groupes ethniques qui formeront les nationes.

Le régime féodal, issue des invasions, se propage depuis l’occident où il est la résultante de deux traditions (romaine et germanique) du patronage privé.

Ainsi se développent progressivement des liens de dépendance entre un homme libre, qualifié de vassal, et un seigneur sous la protection duquel il se place. Faute de pouvoir recevoir une aide ou des secours efficaces du souverain, les hommes libres se regroupent autour de ceux qui étaient les délégués de l’autorité royale, les “Comes.” C’est autour du guerrier que se regroupent les propriétaires fonciers.

Après le XIIIe siècle, la féodalité va décliner en raison du besoin d’ordre qui conditionne le renouveau économique.

En outre, la renaissance culturelle rend les esprits plus aptes à concevoir la notion de puissance publique et la féodalité laissera la place aux royaumes.

La Réforme en Transylvanie.

Au XVIe siècle, la Réforme est un mouvement religieux destiné à rénover l’Église catholique. La réforme est l’œuvre de Martin Luther, dont la doctrine se répand à partir de 1517.

La conquête d’une grande partie de la Hongrie par les Ottomans, après la défaite hongroise de Mohács du 29 août 1526, favorise l’essor de la Réforme. Les deux rois de Hongrie, Ferdinand de Habsbourg et Jean I Szapolyai, ont encore plus besoin de partisans que d’ennemis intérieurs et ne peuvent se permettre de lutter contre les protestants de Hongrie et de Transylvanie. Ils se montrent tolérants, et la Réforme progresse rapidement.

La population saxonne de Transylvanie se convertit rapidement à la forme allemande de la Réforme ; prêtres et étudiants se rendent à l’université de Wittenberg. Dans la Hongrie occupée par les Turcs, ces derniers favorisent la diffusion du protestantisme pour affaiblir l’influence des Habsbourg

Mais, à partir de 1550, le luthéranisme est concurrencé par le calvinisme, qui, en se répandant dans la bourgeoisie urbaine et dans la noblesse magyare, cherche à se singulariser de la population d’origine germanique et voit aussi un moyen de dominer l’Église.

Les calvinistes magyars, au lieu d’aller étudier à Wittenberg, se tournent vers Zurich et vers Genève. La lutte entre le luthéranisme et le calvinisme conduit à la séparation définitive des protestants lors du synode de Csenger en 1558. En Transylvanie, la séparation entre calvinistes et luthériens est consommée en 1559 lorsque l’évêque luthérien adopte la foi helvétique entraînant avec lui tout le diocèse de Cluj et surtout lors du synode d’Oradea du 12 avril 1564.

En Transylvanie, le roi Jean II Sigismond Szapolyai est influencé à la fois par les luthériens, les calvinistes et les unitariens (ou socianisme qui est une nouvelle forme d’arianisme.)

Luthériens et calvinistes ont cherché à convertir les orthodoxes roumains de Transylvanie.

Si les idées de la Réforme ont pu se développer avec succès sous sa forme luthérienne dans la communauté saxonne et sous sa forme calviniste ou unitariste dans la communauté magyare de Transylvanie, elles n’ont pu se répandre que très partiellement parmi les Roumains qui sont majoritairement restés fidèles à la foi de leurs ancêtres.

Etienne I (István) Bathory Somlyo (°Szylagisomlyo 27/10/1533 †Grodno 12/12/1586) appartient à l’une des plus grandes familles aristocratiques de la Transylvanie dont les représentants se sont distingués depuis le XIVe siècle, surtout dans le domaine militaire.

Il est le fils cadet du voïvode Etienne Bathory Somlyo (1477-17/3/1534), vice-voïvode de Transylvanie en 1528 et voïvode de Transylvanie en 1529, et de Catherine Telegdi, fille d’Etienne Telegdi (vice-voïvode de Transylvanie de 1487 à 1493 et de 1495 à 1498).

Le 25 mai 1571, Etienne I (István) Bathory Somlyo, le plus grand propriétaire terrien du pays, est élu prince de Transylvanie, succédant à Jean II Sigismond Szapolyai, fils de Jean I Szapolyai et de Catherine.

A partir de 1541, la Transylvanie devient une principauté relativement indépendante dont l’existence est sans cesse menacée par l’affrontement épisodique entre les Habsbourg et l’Empire ottoman.

Etienne I (István) Bathory Somlyo va s’efforcer de maintenir la Transylvanie en dehors du conflit austro-turc et de renforcer les structures étatiques de la Transylvanie.

Il est le premier prince élu par une diète de Transylvanie ; il est le candidat du sultan contre celui de l’empereur Maximilien II, Gaspard Békés.

Etant un catholique romain il prête secrètement serment de fidélité à Maximilien II, mais il a la sagesse d’être tolérant, et, en 1574, il nomme le premier évêque orthodoxe roumain, Ghenadie, pour limiter la diffusion des idées de la Réforme parmi les Roumains de Transylvanie et maintenir un certain équilibre entre pouvoir et religion.

Le 5 mai 1579, Etienne I (István) Bathory Somlyo demande aux Jésuites de s’installer en Transylvanie pour tenter de modifier l’équilibre entre les différentes religions de la principauté. Mais le 21 octobre 1579, la diète de Turda limite l’activité des jésuites à l’enseignement. Ceux-ci ouvrent un collège Cluj.

Les princes de Transylvanie vont lutter pendant tout le XVIIe siècle contre les Habsbourg qui soutiennent la Contre-réforme.

Soucieux de préserver l’indépendance de son Etat, Etienne I (István) Bathory Somlyo abandonnera le titre de voïvode qu’il avait choisi pour reprendre celui de prince de Transylvanie que portait Jean II Zápolya à sa mort, et qu’il rendra héréditaire dans la famille Bathory.

Le 14 décembre 1575 il est élu roi de Pologne. Il nomme son frère Christophe Bathory Somlyo(°1530 †27/5/1581) voïvode de Transylvanie, et son choix est approuvé par la Diète de Meggyes (janvier 1576). Mais il reste prince de Transylvanie et se réserve le droit de rendre les décisions les plus importantes concernant la politique intérieure et extérieure de la principauté.

Il s’installe à Cracovie, la capitale polonaise, au début de 1576, laissant le gouvernement de la principauté à son frère Christophe, homme d’une grande culture et d’une grande loyauté. Mais il crée à Cracovie une chancellerie transylvaine afin de pouvoir harmoniser la politique des deux pays.

La Pologne & la Lituanie

En 1569, à l’occasion de la Diète de Lublin, la couronne de Pologne et de Lituanie devint élective (Res Publica) : chaque souverain choisissait son successeur parmi ses proches.

La Pologne et la Lituanie sont définitivement unies et gouvernées par un même souverain:Sigismond II Auguste Jagellon (1548-1572)

Fils de Sigismond I Jagellon (1506-1548) épouse en 2° noce Bona

Sforza

Epouse en 1° noce Barbe Radziwill, morte 6 mois après, empoisonnée

Epouse en 2° noce Catherine, archiduchesse d’Autriche (file de l’archiduc

Charles de Habsbourg) et veuve du duc de Mantoue

Pas de descendant

Frère d’Anne Jagellon (18/11/15-9/10/1596)

Frère de Catherine Jagellon

Le 14 décembre 1575 Etienne I (István) Bathory Somlyo est élu roi de Pologne et de Lituanie. Il épousa, le 1° mai 1576, Anne Jagellon ; ce mariage était une des conditions pour accéder au trône.

N’ayant pas eu d’enfant de sa femme Anne Jagellon, il prend soin de faire désigner son neveu Sigismond, fils de Christophe, pour lui succéder.

Après son décès, en 1596, sont nommés successivement Princes de Transylvanie :

1° Christophe Bathory Somlyo (°1530 †27/5/1581), frère aîné du roi de Pologne. Il naquit en 1530 ; pendant sa jeunesse il parcourut l’Angleterre, la France, l’Allemagne et l’Italie. En 1557 la reine Isabelle l’envoya en ambassade en France. Après la mort d’Isabelle, il fut un des partisans de Jean-Sigismond et devint en 1562 commandant de Szászsebes et, en 1566, l’un des commandants en chef de l’armée. Sous son frère Etienne, il fut capitaine de Nagyvárad ; à la mort de son frère, le 12 décembre 1586, il hérita du titre de Prince de Transylvanie.

Son épouse : Elisabeth Bocskai de Kismarja, fille de Georges Bocskai et de

Christine Sulyok de Lekcse ; elle mourut avant son mari,

le 15 février 1581.

1. fils : Nicolas (°1567 †30/1/1576)

2. fils : Balthazar (†19/5/1577)

3. fils : Sigismond (°1572 †28/03/1613)

4. fils : prénom ? (†1581)

5. fille : Grisélidis († début 1590) épouse le 12 juin 1583 Jean Zamoyski

(°19-20/3/1542 †3/6/1605)

2° Sigismond Bathory Somlyo (°1572 †28/03/1613), fils de Christophe. Le 1° mai 1581 il fut reconnu par les Etats de Transylvanie comme le successeur de son père. Son règne personnel, en tant que prince de Transylvanie, commença en décembre 1588. En 1593, il se rangea dans le parti du roi Rodolphe, ce qui entraîna pour la Transylvanie un conflit avec les Turcs. Au cours des discordes intestines qui s’ensuivirent, Sigismond Bathory Somlyo abdiqua à plusieurs reprises, entre autres en 1594, en 1598 et en 1599. A cette dernière occasion, il céda le trône de la principauté au cardinal André Bathory Somlyo.

Il épousa à Gyulafehérvár, le 6 août 1595, l’Archiduchesse Marie-Christine de

Habsbourg (°Gratz 20/11/1574 †Hall 6/4/1621), fille de Charles II de Habsbourg,

Duc de Styrie et de Marie-Anne de Wittelsbach

Dès 1598 il entreprit des démarches pour l’annulation de son mariage, qui fut prononcée par le pape le 17 août 1599.

N’ayant pas eu d’enfants issus de ce mariage, il se lia avec sa cousine Erzsébeth (Elisabeth) Bathory Ecsed Somlyo.

3°. Le Cardinal André Bathory Somlyo (†3/11/1599), neveu de Christophe. Prêtre, il avait été élevé à la cour du roi de Pologne Etienne I (István), qui l’envoya à Rome. Il progressa rapidement dans la carrière ecclésiastique, devint cardinal en 1584, et fut évêque de Warmia de 1589 à 1599. En 1599, il remplaça son frère Sigismond Bathory Somlyo (°1572 †28/03/1613) sur le trône de Transylvanie, qu’il occupa pendant sept mois. Vaincu près de Szeben, le 28 octobre 1599, par le voïvode de Valachie Michel, il fut assassiné le 3 novembre de la même année.

4° Gabriel I (Gábor) Bathory Somlyo (°15/08/1589 †27/11/1613), neveu d’André ; il naquit le 15/8/1589 et fut élevé à la cour du prince Etienne Bocskai. Il devint Prince de Transylvanie en mars 1608. Mais ses dissipations scandaleuses (entre autres : relation incestueuse avec sa sœur Anne) lui aliénèrent les grands qui, lorsqu’il voulut, en 1612, placer la Transylvanie sous la suzeraineté de Mathias II, le chassèrent de la principauté. Le 27 octobre 1612, à Nagyvárad, il périt victime d’un assassinat.

Une recherche concernant sa descendance est actuellement en cours.

Erzsébeth (Elisabeth) Bathory Ecsed Somlyo (°7/8/1560 †21/8/1614)

Au delà des multiples fictions créées sur sa vie et des histoires effroyables inventées de toutes pièces, il faut reconnaître que ses pratiques « sanglantes » reflétaient bien une réalité socialement honnie: les relations consanguines, ou incestueuses ainsi que les meurtres intrafamiliaux.

A cette époque, l’aristocratie régnante prônait les mariages consanguins afin de purifier leur sang, d’augmenter leur statut de noble dominant et d’asseoir d’avantage leur pouvoir.

Son mariage avec son cousin fait date. Il représente la base, plan horizontal de l’octaèdre, afin deréduire les héritiers vers un point ultime.

Cette réduction opiniâtre fut initiée par cette « princesse sanglante », qui n’hésitait pas à écarter tout obstacle à sa purification tant personnelle que politique.

Certes, il est aisé de se focaliser sur ses crimes tout en ignorant qui était vraiment Erzsébeth. Elle était d’une grande beauté et très intelligente. Il est certain qu’elle suscitait l’envie, surtout parmi ses contemporains politiques, de par son pouvoir, sa forte personnalité, sa fortune, etc. C’est pourquoi on peut saisir que l’anathème infamant jeté sur elle, ainsi que son procès, pouvaient servir d’argument afin de confisquer le pouvoir de cette femme trop influente, même au niveau international.

Même Vlad Tepes (Dracul), en fuyant la Transylvanie, maudissait verbalement – et ceci devant témoins – les Bathory jusqu’à la cinquième génération.

Dès lors, les descendants durent vivre cachés et dans la clandestinité, car physiquement persécutés par les « redresseurs de tort » et honnis de la plus grande majorité des non-hérétiques.

On peut se demander, devant un opprobre aussi unanimement reconnu, comment a persisté le patronyme Bathory Ecsed Somlyo dans toute la descendance .Une étude plus avancée dans les documents d’archives locales (Slovaquie, Hongrie et Roumanie) sera bientôt proposée.

Le 8 mai 1575 elle avait épousé Ferenc Nádasdy, Comte de Nadasd (°6/11/1555 †4/1/1604) ; néanmoins elle garda son nom de jeune fille, et son mari, de qui elle eut quatre enfants (Pál, Andreas, Anna et Katelin), n’ajouta que son patronyme.

Après le décès (1600-1604) de son époux, elle engendra (comme déjà sa mère Anne, en son temps) une fille nommée Ilona Erzsébeth Bathory Ecsed Somlyo, issue de la relation avec son cousin Sigismond Bathory Somlyo (°1572 †28/03/1613).

Plusieurs générations se succédèrent, gardant toujours, en clandestinité, le patronyme Bathory Ecsed Somlyo.

Les flèches verticales et hachurées, dans le second tableau généalogique, représentent plusieurs descendantes portant toutes le même nom : Ilona Erzsébeth Bathory Ecsed Somlyo.

Ilona Erzsébeth “Höcher”Bathory Ecsed Somlyo (°Nytra 1912 † Bruxelles 1987)

Fuyant la Hongrie communiste, elle fut recueillie comme réfugiée politique par la famille Royale belge sous le nom de Ilona “Höcher.”

Son acte de naissance (document faisant partie intégrante du patrimoine de l’UNESCO) fait actuellement l’objet d’une recherche scientifique à l’université d’Oxford (Royaume Uni) ; une copie de ce parchemin se trouve à la commune de Chactice (lieu des ruines du château de Erzsébeth (Elisabeth) Bathory Ecsed Somlyo (°7/8/1560 †21/8/1614.)

Son époux : István Bathory Somlyo (°1911)

1. fils : Etienne

2. fils : Jean-Pierre

3. fils : Jacques

S.A.R. Tristan Bathory Ecsed Somlyo (°24/2/1971)

Petit-fils d’Ilona Erzsébeth “Höcher”Bathory Ecsed Somlyo et ultime descendant de Briccius (Bereczk) Bathory.

Afin de sauvegarder l’intimité des descendants encore vivants, des éléments personnels ne peuvent être publiés et resteront actuellement dans la discrétion des archives familiales.

Notes :

Il est remarquable qu’une des multiples fondations de Georg Soros, actuelle personnalité influente et mondialement reconnue, s’intitule “ Stefan Batory Foundation Poland”, créée le 5 novembre 1987, et enregistrée le 7 mai 1988 à Warszawa, et celle-ci d’après le premierdétenteur (Bathory Somlyo) de la couronne de Pologne et non d’après les usurpateurs ultérieurs, tels que les Habsbourgs, la maison de Vasa, etc

Le lycée Etienne (István) Bathory, à Cluj-Napoca, se réfère à la prévalence des Bathory comme dirigeants de la Transylvanie.

L’héraldique de la ville de Veliuona, en Lituanie, représente une carpe dont la mâchoire inférieure est affublée de trois dents de loups de tailles différentes. Ces dents de loups font explicitement références aux armoiries d’ Etienne I (István) Bathory Somlyo, roi de Pologne et de Lituanie, qui, en 1580, renouvela les droits de cette cité. Ces armoiries ont été utilisée jusqu’à la fin du XVIIIe siècle et octroyée officiellement le 7 octobre 1992, lors de l’indépendance la de la Lituanie.

Un tableau iconographique fera suite à cette étude.

Bibliographie sélective

Archives personnelles de S.A.R. Tristan Bathory Ecsed Somlyo.

Bunel Arnaud “Héraldique européenne” http://www.heraldique-europeenne.org

Áldásy Antoine “La généalogie de la famille Bathory” in « Etienne Bathory – Roi de

Pologne – Prince de Transylvanie » Académie des Sciences Hongroises –

Académie Polonaise des Sciences et des Lettres, Cracovie, 1935,

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Filipowski, pp. 1-12.

Edition. Detlev Schwennicke : “Europaeische Stammtafeln”, Band III, Teilband 3,

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Iorga N. : “Histoire des Roumains – et de la Romanité Orientale”, Bucarest, 1937

Favreau M. L. “Studien zur Frühgeschichte des deutschen Ordens”, Stuttgart, 1975

Foster Charles : “Pologne”, in « L’univers – Histoire et description de tous les

peuples », édition Firmin Didot frères, Paris, 1840.

Lázár István: “Erdély rövid története (Transylvania –A short History)”, Korvina,

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http://www.hungary.com/corvinus/lib/transy2/transy2.pdf

Louda Jiří & Maclagan Michael : “Les Dynasties d’Europe – Héraldique et généalogie

des familles impériales et royales”, édition Bordas, Paris, 1984.

Makkai Ladislas : “Villes de Transylvanie”, édition Officina, Budapest, 1940.

Mór Wertner “A Bathoryak családi története (Histoire de la famille Bathory)”,

Turul, 1900.

Nouzille Jean “La Transylvanie – Terre de contacts et de conflits”, Dépôt légal :

décembre 1993 ISBN : 2-910412-00-8, Revue d’Europe Centrale éditée par le Centre d’Etudes Germaniques, 8, rue des écrivains, 67081 Strasbourg Cedex.

Prophet “Elizabeth Bathory – the Blood Countess”, Edited by Cabby, August 2nd 2001,

http://www.bbc.co.uk/dna/h2g2/A593084

Rimsa, E. “The heraldry of Lithuania” part 1. Lithuanian heraldry Commission, Vilnius,

1998, 192 p. ISBN 9986-861-34-9.

Stamberg Christian “Das Haus Bathory in seinen Verzweigungen”, Berlin, 1853.

Werner Maurice “Tableau généalogique de la famille Bathory” in « Etienne Bathory –

Roi de Pologne – Prince de Transylvanie » Académie des Sciences

Hongroises – Académie Polonaise des Sciences et des Lettres, Cracovie,

1935, Imprimerie de l’Université des Jagellons, sous la Direction de Joseph Filipowski, p. 13.

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